L'hygiène bucco-dentaire est-elle essentielle?
Dès le plus jeune âge, l’éducation à la santé bucco-dentaire est enseignée dans les écoles. Mais cette notion d'hygiène bucco-dentaire est-elle indispensable? Si oui, quelle est la stratégie de diffusion qui permet aux enfants d'assimiler ces notions?
Dès le plus jeune âge, l’éducation à la santé bucco-dentaire est enseignée dans les écoles. Mais cette notion d'hygiène bucco-dentaire est-elle indispensable? Si oui, quelle est la stratégie de diffusion qui permet aux enfants d'assimiler ces notions?
Cette étude a été réalisée au
Pakistan sur une période de deux ans auprès de 1657 enfants de 10 à 11 ans.
Les adolescents étaient issus de
milieux sociaux et d’écoles différentes. Ils ont été partagés en 5 groupes indépendamment
de leurs écoles :
- un groupe dont le message été enseigné par le dentiste
- un dont le message était enseigné par un enseignant
- un dont le message était dirigé par des référents de groupe (enfants avertis qui enseignent à d’autres enfants)
- un groupe d’auto apprentissage à l’hygiène bucco-dentaire
- un groupe qui ne recevait pas d’apprentissage particulier, le groupe témoin.
- un groupe dont le message été enseigné par le dentiste
- un dont le message était enseigné par un enseignant
- un dont le message était dirigé par des référents de groupe (enfants avertis qui enseignent à d’autres enfants)
- un groupe d’auto apprentissage à l’hygiène bucco-dentaire
- un groupe qui ne recevait pas d’apprentissage particulier, le groupe témoin.
Chaque enfant était ensuite évalué
selon les deux critères principaux suivants : ses connaissances au sujet
de la santé bucco-dentaire (incluant sa connaissance à propos des cancers buccaux
et des gingivites) et l’état de ses dents et de sa cavité buccale (présence de
caries, plaque dentaire…). Les évaluations ont été établies en quatre fois sauf
pour les enfants faisant partie du groupe d’auto apprentissage et du groupe
témoin qui n’ont subi qu’une seule évaluation. Les enfants n’étaient pas
prévenus du jour des évaluations et ces dernières n'étaient pas toujours précédées de cours sur la santé bucco-dentaire. Les évaluations comprenaient à chaque fois un
questionnaire à propos des connaissances sur l’hygiène buccale et une inspection
clinique de la cavité buccale par un professionnel.
Les
données ont été recueillies et traitées grâce à des Generalized Estimation Equation.Processus de l'étude |
L'étude permet de tirer les conclusions suivantes:
- Les enfants ayant reçu un apprentissage au sujet de l'hygiène bucco-dentaire (venant de dentistes, de professeurs ou de référents de groupe) ont tous augmenté significativement leurs connaissances à ce sujet et ont une meilleure hygiène bucco-dentaire. En revanche, les enfants qui n'ont pas eu d'apprentissage (groupe auto dirigé et groupe sans apprentissage) n'ont pas ou peu augmenté leurs connaissances et leur hygiène buccale reste très limitée les exposant à des problèmes tels que les caries ou encore des cancers de la cavité buccale. Ainsi, on peut conclure qu'un apprentissage de l'hygiène bucco-dentaire et l'hygiène bucco-dentaire elle même sont essentiels pour que les enfants progressent et aient une meilleure santé dentaire !
- Étonnamment, la stratégie qui vise à faire passer le message bucco-dentaire par des référents de groupe est aussi efficace que celle dirigée par les dentistes et les enseignants en ce qui concerne la connaissance de la santé bucco-dentaire. De plus, elle est presque aussi efficace que celle dirigée par des dentistes et même plus efficace que celle dirigée par les enseignants et celle de l’auto apprentissage en ce qui concerne le comportement de la santé bucco-dentaire (état buccal).
Ainsi, l’apprentissage par référent de groupe présente une
bonne alternative pour faire passer le message à propos de l’hygiène bucco-dentaire qui est indispensable pour que les enfants gardent de bonnes dents. Cependant, les messages passés par les dentistes restent un peu
plus efficaces.
Etude publiée en 2012
Pour consulter l'étude complète: http://www.biomedcentral.com/ 1472-6831/12/54
Etude publiée en 2012
Pour consulter l'étude complète: http://www.biomedcentral.com/
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